Portail du Cinéma CINEMA:
Le principe d'une histoire avec des images en mouvement ne définit pas la totalité du cinéma, il existe en effet des films sans « histoire ». L'inventeur Messin Louis Aimée Augustin Le Prince invente, construit et dépose le 11 janvier 1888 le brevet d’une caméra de projection cinématographique, ce qui en fait théoriquement l’inventeur du cinéma, bien que l'Histoire du cinéma l'ait oublié. Précurseur des effets spéciaux, du cinéma de fiction, d'un cinéma théâtral et d'un cinéma poétique, Georges Méliès, illusionniste de formation, réalise les premières fictions dotées d'effets spéciaux en trompe-l'œil (le Voyage dans la lune (1902) entre autres). Dans les années 1910, le cinéaste américain David Wark Griffith a codifié les principes du langage cinématographique classique (montage alterné, variation des points de vue, insertion des gros plans dans les scènes éloignées, champ-contrechamp, etc.) Jusqu'à la fin des années 1920, aucune bande sonore n'accompagne l'image sur la pellicule et c'est alors souvent un ou des musicien(s) présent(s) dans la salle de projection qui accompagne(nt) les films : on parle alors de cinéma muet (pour les films narratifs) ou de cinéma visuel (pour les films d'art, le cinéma pur), les dialogues des films narratifs étant retranscrits par des « cartons » appelés « intertitres », texte typographié inséré dans le film. Les films narratifs d'alors sont souvent accompagnés par un musicien voire un orchestre complet, et sont projetés dans des salles immenses : les salles actuelles sont en moyenne deux à quatre fois plus petites qu'à l'époque. Le musicien avait parfois une partition précise à interpréter, ou s'inspirait librement au besoin sur des airs connus (d'opéra italiens par exemple). Les années 1920 avec les avant-gardes sont le véritable début du futur « cinéma expérimental » dont on peut dater la naissance par exemple avec le Manifeste de la cinématographie futuriste (1916) et le dadaïsme : des artistes s'emparent de ce médium naissant qu'est le cinéma, tels Fernand Léger, Man Ray, Germaine Dulac, Walter Ruttmann, Hans Richter, Viking Eggeling, etc. ainsi que des cinéastes : René Clair, Henri Chomette, Dziga Vertov, Joris Ivens. De nombreuses tentatives ont été faites pour synchroniser le son et l'image, par exemple en calant le projecteur avec le sononographe. Le son a déterminé la cadence de projection autrefois aléatoire (16, 18, 25 images par secondes selon le bras du caméraman qui tournait la manivelle, ce qui provoque une accélération du mouvement lorsqu'ils sont projetés à la vitesse standard actuelle de 24 images par secondes). Avec la crise économique de 1929, le nombre de spectateurs diminue dans les salles : les majors (grandes compagnies de production) de Hollywood décident de créer un double billet. Pour le prix d'une entrée, les spectateurs peuvent voir deux films : un grand (la série A) et un petit. C'est le début des films de série B, dont les principaux objectifs sont d'être peu chers à produire, rapides à faire, pas trop longs (entre 50 et 70 minutes) et lucratifs. Un des nombreux films novateurs de l'époque fut un film de propagande nazie, les Dieux du stade, une présentation des jeux olympiques de Berlin en 1936, glorifiant le peuple allemand et la prétendue « race aryenne ». La réalisatrice, Leni Riefenstahl, met pour la première fois des caméras sur des grues et crée le style et les cadrages des films ou reportages sportifs (le Triomphe de la volonté en est un exemple notable). Les évolutions techniques majeures furent par la suite l'arrivée de la couleur et des formats larges dans les années 1950 (afin de donner plus d'ampleur au spectacle pour concurrencer la télévision), des formats étroits, l'allègement du matériel qui permit l'avancée du cinéma expérimental, du cinéma documentaire, et l'éclosion de la Nouvelle Vague en France, l'arrivée de la synthèse d'images informatiques dans les années 1990 et l'arrivée du son numérique dans la même période. L'après-guerre voit la naissance du cinéma moderne qui rompt avec le classicisme hollywoodien en ce qu'il privilégie le document, le monde « tel qu'il est », dans toute son ambiguïté ou son opacité, et refuse de doter le réel d'un sens préétabli, déjà dramatique, immédiatement lisible (néo-réalisme italien des années 1945-53, avec le cinéaste Roberto Rossellini, Rome, ville ouverte, 1945). Roberto Rossellini, avec Stromboli (1947), Europe 51 (1951) et surtout Voyage en Italie (1953), ouvrira la voie d'un cinéma où le monde n'a plus d'évidence, où le récit devient fragmentaire, hésitant et où le spectateur devient le seul garant du sens. Dans les années 1960, les nouvelles vagues françaises (François Truffaut, Jean-Luc Godard), italienne (Michelangelo Antonioni, Pier Paolo Pasolini), est-européennes (Milos Forman, Miklos Jancso, Andrei Tarkovski), allemande (Rainer Werner Fassbinder, Wim Wenders), nord et sud-américaines (John Cassavetes, Glauber Rocha) amplifient ce mouvement qui se caractérise par une nouvelle esthétique (montage haché, elliptique, ou au contraire plans très longs ; mélange de fiction et de documentaire) et de nouveaux sujets (jeunesse, crises existentielles, revendications politiques). Dans les années 1960 apparaît aussi le cinéma underground américain intimement lié aux mouvements sociaux de l’époque. Ce cinéma se démarque de l’industrie professionnelle entre autre par l’emploi de la pellicule 16 mm et la création de coopératives qui lui donne une grande liberté et lui permet de contourner la censure. (voir : Jonas Mekas, Stan Brakhage, Andy Warhol, Carole Schneemann, Jack Smith) A partir de 1965, le super 8 devient accessible au grand public. C'est la vraie naissance du cinéma amateur. Ce cinéma comprendra par la suite les films « de série Z », car réalisés avec encore moins de moyens que les films de série B. Comme le super 8, son infrastructure très légère, et son coût moindre, la vidéo, d'abord très lourde et réservée à un usage « professionnel », deviendra dans les années 1980 un médium privilégié, notamment pour les jeunes créateurs, permettant de faire par exemple des « journaux intimes filmés » (voir par exemple les films de Jonas Mekas, Lionel Soukaz, No Sex Last Night de Sophie Calle ou bien Demain et encore demain, journal 1995 de Dominique Cabréra). Il est à noter que les dénominations « série B » et « série Z », bien que dénotant un manque de moyen, ne sont pas nécessairement péjoratives et sont parfois revendiquées comme une contre-culture, par des cinéastes refusant d'entrer dans le moule des majors. Parmi les réalisateurs célèbres de séries Z, on peut citer par exemple Ed Wood, Roger Corman (qui lança Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, Joe Dante et Jack Nicholson) et Peter Jackson bien avant le Seigneur des Anneaux). De même le cinéma expérimental, encore plus en marge de l'industrie cinématographepossède son histoire personnelle et parallèle. Dans la même lignée que le super 8, le 16 mm, et la vidéo, l'arrivée du numérique ajoute un médium à la palette des pratiques légères possibles (développement supprimé, tirage en laboratoire facultatif) et rend plus facile la postproduction d'effets spéciaux (par exemple l'Attaque des clones de George Lucas), ou la souplesse dans le montage (voir l'Auberge espagnole de Cédric Klapisch) et bien sûr la légèreté dans le tournage (les Glaneurs et la glaneuse, d'Agnès Varda ou la Vierge des tueurs de Barbet Schroeder). Enjeux culturels et économiques: Bien qu'il ait été rejoint par la musique et dans une moindre mesure par le livre, le cinéma est le premier mode d'expression à s'être présenté à la fois comme une œuvre culturelle et artistique et comme un produit industriel destiné à la consommation de masse. Il a en effet, comme l'a analysé Walter Benjamin, la particularité d'être un art fondamentalement reproductible. Si cela signifie que le concept d'œuvre originale ne peut plus avoir le même sens que par exemple en peinture ou en sculpture, cela implique également qu'il soit possible de le diffuser à grande échelle.Voulant s'éloigner de cet aspect industriel pour s'attacher à faire ressortir l'aspect artistique du cinéma, c'est tout un courant parallèle qui s'est mis en place, depuis l'avant-garde des années 1920, en passant par le cinéma underground américain, et jusqu'au cinéma expérimental tel qu'on le connaît aujourd'hui, dans des problématiques proches de celle de l'art vidéo ou de l'art plastique. Les enjeux financiers autour d'une œuvre cinématographique sont généralement considérables : le nombre d'intervenants dans le processus de création d'un film (comme en témoigne la longueur du générique) ainsi que les moyens techniques requis sont très importants. Une activité économique s'est donc organisée dès la naissance du médium pour assurer en amont la collecte des fonds nécessaires à la production et en aval la rentabilisation des investissements. Ainsi les chaînes de télévision se sont impliquées de manière croissante dans le financement du cinéma et les industriels ont également apporté leur concours en utilisant le grand écran comme vecteur de valorisation pour leurs produits (on parle alors de product placement). L'apparition de supports utilisables dans les foyers (dans un premier temps la cassette vidéo puis le DVD) représente à partir des années 1980 une nouvelle source de revenus de plus en plus importante. Parallèlement, la commercialisation de produits dérivés (jouets pour enfants, jeux vidéo, disques de la bande originale du film, etc.) et les campagnes conjointes (une marque s'associe au film afin de bénéficier de son image) complètent le panorama des recettes. Le téléchargement des films sur internet fait craindre aux professionnels du cinéma une crise telle que celle que traverse l'industrie du disque pour les mêmes raisons. Des projets de loi sont en discussion pour tenter de protéger la création sans trop restreindre la liberté individuelle. Le problème est complexe, mais gageons que l'évolution technologique ne tuera pas la magie du cinéma, et que les industriels et les artistes sauront s'adapter à ces nouvelles conditions. On a si souvent annoncé la mort du cinéma que l'on peut raisonnablement être optimiste ! Néanmoins, certains artistes ont déjà fait le choix de distribuer volontairement leurs films sur Internet. On pense notamment à Elephants Dream ou Le Bal des Innocents. Techniques de tournage Article détaillé : Techniques de tournage cinématographique. La méthode de reproduction est similaire à celle utilisée pour la photographie et repose sur l'impression d'une pellicule cinématographique (procédé argentique) par exposition à la lumière à l'aide d'une caméra. L'impression de mouvement est obtenue en multipliant les prises de vue à intervalles très rapprochés ; initialement de 16 images par seconde, la cadence fut augmentée à 24 i/s avec l'arrivée du cinéma sonore : en effet, la qualité du son (bande passante) dépend de la vitesse de défilement du film. Techniques de laboratoire Article détaillé : Techniques de laboratoire cinématographique. Le laboratoire est une phase importante de la création d'un film en pellicule. C'est pourquoi certains cinéastes développent eux-même leur films de manière artisanale. Techniques de montage Article détaillé : Techniques de montage cinématographique. Le montage d'un film cinématographique peut se faire de manière traditionnelle, à partir du premier positif (ou rushes) de tirage, qui devient la copie de travail ("aux ciseaux et au scotch") ou en montage virtuel sur une station de montage informatique (ordinateur). Dans le cas d'un montage traditionnel, le négatif est ensuite conformé (coupé et collé) au laboratoire. La station de montage virtuel travaille à partir d'une copie digitale du négatif scanné. L'ensemble de la post-production peut être réalisé sur ordinateur. Le transfert sur film peut se faire alors directement depuis la machine de montage virtuelle ou de finition. Techniques de projection: Article détaillé : Techniques de projection cinématographique. La télévision fonctionne à 25 images par seconde pour les systèmes PAL et SECAM (en raison de la fréquence du courant électrique domestique, 50 Hz) Les films de cinéma, eux, sont tournés à une cadence de 24 images par secondes. Ainsi, à la télévision, un film est légèrement plus court, et ses sons légèrement plus aigus, que lorsqu'il a été projeté au cinéma. En fait, un film de cinéma de 120 minutes ne durera que 115 minutes à la télévision. Le phénomène de la persistance rétinienne et la vitesse de traitement limitée du système visuel (voir l'article sur la vision) permet d'entretenir la perception de la lumière reçue par l'œil lors du masquage du changement de photogramme qui est projeté immobile. L'œil perçoit donc la succession d'images présentées comme une scène se déroulant devant lui, entrecoupée des battements de paupières. L'illusion d'une image en mouvement résulte d'une tendance du cerveau à considérer que des images semblables sont des vues du même objet qui a changé ou s'est déplacé (on appelle ceci l'« effet phi »). Après développement dans des laboratoires spécialisés, on fait défiler la pellicule devant une source de lumière blanche (projecteur) qui reproduit l'image animée (film) sur un support réfléchissant (en général un écran blanc). format de projection: Le format de projection définit le rapport entre la hauteur et la largeur de l'image projetée, soit pour une hauteur de 1, la largeur du cadre. De nos jours, le format le plus usité est une largeur de 1,85 pour 1 de hauteur que l'on note de cette façon : « 1,85:1 ». Historiquement, les premiers rapports étaient de 1,33:1. L'avènement du parlant amènera les productions à évoluer vers un format de 1,375:1. Puis le progrès technologique, la surenchère dans le spectaculaire engendreront par la suite nombre de nouveaux standards : le cinémascope (2,55:1), le 16/9 (1,77:1) et des formats plus rares comme l'IMAX. Des films intimistes, tel Rosetta auront recours à un rapport faible (1,33:1) afin d'enfermer la scène et le regard du spectateur, quand des westerns comme Le Bon, la brute et le truand (2,35:1) voudront au contraire saisir un espace le plus large possible. Dans cette palette de standards, le choix du format est autant un enjeu commercial qu'artistique. Lire l’article Autres bons articles du portail Cinéma Détails: En 1947, La Dame du lac de Robert Montgomery met en scène le détective Philip Marlowe, le héros de Raymond Chandler. Il s'agit du premier film entièrement tourné en caméra subjective. La MGM sortit le film accompagné du slogan : "Vous et Robert Montgomery résolvez un crime ensemble !" C'est par le biais d'un financement original que La Marseillaise réalisé par Jean Renoir vit le jour. Pour sa production, la CGT lança une souscription populaire auprès de ses membres et sympathisants qui permettait au spectateur de préacheter sa place à la projection future du film. Les Razzie Awards célèbrent aux Etats-Unis les pires films, acteurs, réalisateurs etc. de l'année. La cérémonie parodie celle des oscars du cinéma et se déroule d'ailleurs la veille. De nombreuses stars américaines ont fait les frais de ces distinctions grinçantes et parfois farfelues (Pire excuse pour faire un film ou Pire scénario pour un film ayant dépassé 100 Mdollars de recettes). |
||||
Anthologie BANDES ANNONCES Actuellement Prochainement Archives cesar COURTS METRAGES Animation Drame Science Fiction Horreur Horreur/humour Humour/Comédie Policier Expérimentale Romantique |
||||